Comment reprendre la main

Ces moments où la vérité professionnelle remonte à la surface

Régis Vaquié

12/5/20252 min read

Ces moments où la vérité professionnelle remonte à la surface.
ou Comment reprendre la main.

Dans ce métier, il y a des phrases qui restent.
Que je ne note pas, et que je n’oublie jamais.

Je repense à cette DirCom qui m’a dit calmement :
"Je continue de porter des récits… mais je ne porte plus le mien."
Ce n’était pas de l’amertume. C’était une prise de conscience.

Ou CMO brillant, en sortie d’entretien :
"Je sais convaincre un comité… Mais je ne sais plus très bien ce que je veux pour moi."

Ou encore cette DRH, respectée pour sa finesse humaine, qui m’a confié :
"Je passe mon temps à accompagner les autres. J’ai oublié de m’accompagner moi-même."

Ces phrases ne sont jamais spectaculaires.
Elles sont vraies.
Elles apparaissent quand la façade professionnelle n’arrive plus à contenir l’intérieur.

Car les transitions révèlent ce que le quotidien étouffe :
- les loyautés devenues trop lourdes, les envies qu’on a repoussé,
- les identités professionnelles trop étroites, les "rôles" qui prennent toute la place,
- les aspirations mise en veille pour tenir, avancer, performer.

Elles révèlent aussi des forces souvent insoupçonnées :
- la capacité à se remettre en question, sans se fragiliser,
- la lucidité de dire, je crois que j’ai changé (ou plutôt "évolué"),
- l’envie de contribuer autrement,
- la maturité d’assumer une transition intérieure avant une transition extérieure.

C’est dans ces moments-là que j’observe le plus de vérité.
Pas dans les bilans, pas dans les titres, pas dans les décisions.
Dans ces instants suspendus où un cadre réaliste que quelque chose en lui doit évoluer, même si rien ne bouge encore.

Et c’est précisément là que commence un autre travail :
celui de redonner une place à sa propre histoire.
De retrouver un axe.
De s’autoriser à envisager des possibles plus juste.

Depuis quelques années, j’ai vu combien ces transitions demande du soutien,
pas forcément long, pas forcément lourd, mais précis, clair, rapide, humain.
C’est pour cela que j’ai fait évoluer mon accompagnement.
En séances pensées comme des sas de lucidité,
des respirations guidées,
une alternative plus souple et plus express que l'outplacement traditionnel.

Pas pour pousser au changement.
Pour aider à y voir clair.
Pour remettre de l’ordre là où tout s'entremêle.
Pour permettre à chacun de retrouver son propre cap.

Car au fond, c’est cela que les transitions révèlent vraiment :
non pas ce que l’on quitte, mais ce que l’on veut encore devenir.
Et c’est exactement ce que nous explorerons ensemble en 2026,
dans ma nouvelle série : "Les renaissances professionnelles".

Là où les trajectoires ne vacillent plus,
elles se réinventent.