Et si le vrai risque, c’était de ne rien changer ?
Le paradoxe du confort inconfortable, surtout quand le marché se contracte
Régis Vaquié
5/8/20242 min read


Et si le vrai risque, c’était de ne rien changer ?
ou
Le paradoxe du confort inconfortable, surtout quand le marché se contracte.
Il y a des périodes où l’envie de changer revient… au pire moment possible.
Le marché ralentit, les entreprises recrutent moins, les postes de direction bougent peu.
On le sent, on l’entend, on le vit.
Et dans ce climat-là, même ceux qui aspirent à autre chose se disent :
“Ce n’est pas le moment.”
“Je vais attendre que ça se débloque.”
“Changer maintenant serait trop risqué.”
Et pourtant, sous la surface, quelque chose résiste.
Une lassitude qui s’installe.
Un cadre qui rétrécit.
Un rôle qui ne nous ressemble plus tout à fait.
C’est ce que j’appelle le confort inconfortable.
On tient.
On performe.
On assure.
Et on s’éteint un peu.
La difficulté aujourd’hui, c’est que l’immobilisme extérieur impose parfois l’immobilité intérieure.
On se dit qu’on n’a pas le choix.
Qu’il faut attendre.
Qu’il ne sert à rien de rêver.
Et c’est là que réside le vrai risque.
Pas celui de changer dans un marché frileux.
Celui de se déconnecter de soi-même pendant que l’on attend que les conditions deviennent favorables.
Changer ne veut pas dire “partir demain”.
Parfois, changer, c’est simplement :
-> réajuster son périmètre,
-> négocier un meilleur équilibre,
-> se former,
-> renouer avec un sujet qu’on avait laissé,
-> semer maintenant ce dont on aura besoin plus tard,
-> ou juste… recommencer à s’écouter.
Le mouvement peut être minuscule.
L’essentiel, c’est qu’il soit vivant.
Je vois souvent des cadres dirigeants qui, même dans un marché bloqué, reprennent souffle le jour où ils s’autorisent à réfléchir ... vraiment réfléchir.
Pas pour partir.
Mais pour revenir à leur axe.
Chez rarebird, nous n’encourageons jamais à prendre des décisions précipitées.
Mais nous savons qu’un marché gelé n’empêche pas une personne de se remettre en route intérieurement.
Et que le bon moment pour se réaligner… n’est pas dicté par les cycles économiques.
Alors je pose souvent cette question :
"dans un marché immobile, que pouvez-vous remettre en mouvement… en vous ?"
Le vrai risque n’est pas de bouger trop tôt.
Le vrai risque, c’est d’attendre trop longtemps avant de se retrouver.
"Une réflexion rarebird, entre chasse de tête et coaching de transitions".
Illustration : "au bord d'un nouvel envol ? : même lorsque le contexte extérieur semble immobile, quelque chose en nous continue d’appeler le mouvement. L’aigle n’a pas encore quitté le nid : il observe, il évalue, il se prépare. Parfois, la renaissance commence là - exactement à cet instant où l’on sent que rester est confortable, mais que partir redeviendrait vivant."
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